La mission d'Adaneril et de chacun des gardiens l'accompagnant était simple. Il s'agissait en premier lieu de réunir les gardiens, et de les amener à l'endroit prévu par lui même, afin d'y continuer la lutte. Or, il manquait encore Okari et surtout Leanel, celle qui était autrefois la fiancée de Vealan.
Elle ne savait rien de la bataille sanglante qui avait eue lieu, mais aussi et surtout de la mort de son fiancé. Adaneril décida que les gardiens seraient les porteurs de ce message macabre. Ils quittèrent la Chapelle en peu de temps, motivés a retrouver les gardiens perdus et a reconstruire l'Ordre.
Ils se dirigèrent tout d'abord vers une maison isolée sur les contreforts de la montagne d'Alterac, car le chef de l'Ordre savait de source sûre que Leanel et Vealan y passaient la majeure partie de leur temps lorsque la Dernière Garde n'avait nul besoin de leur aide.
Comme ils s'y attendaient tous, la mage y était, et la stupeur se dessina sur son visage quand elle vit ses frères d'armes, avant de céder sa place à l’anxiété.
La plupart des gardiens étaient ensanglantés, et leur équipement usé, cela ne présageait rien de bon et Leanel en était consciente.
Adaneril s'avança alors, affichant une expression qui ,malgré ses efforts, paraissait inquiète.
Après l'avoir salué, et devant sa hâte évidente, il ne perdit pas de temps.
« Leanel, âtreval est tombée, et nous avons dû fuir la forteresse »
Suite à cela, il recula et regarda Izumy, qui s’était portée volontaire pour lui annoncer la mauvaise nouvelle.
Elle lui annonça avec tristesse que Vealan s’était fait tuer au cours des combats, par le traître responsable de l'attaque, Endoralas.
La mage parut recevoir un grand coup sur la tête, elle était perdue, effondrée et ne put dire un mot.
Kaythas et Izumy se chargèrent de la réconforter, et Adaneril établit cette bâtisse comme étant leur nouveau quartier général, dans l'attente d'un endroit plus adapté.
Comme Adaneril l’espérait, les membres restants les avaient rejoins là-bas, il avait pris soin de leur laisser des pistes.
Il fut étonné et soulagé de voir Okari et Vil'ja, mais le troll solitaire ne comptait pas rester.
Il se sentit investit d'un mission des plus importantes : s'assurer que l’épée des gardiens soit laissée en sécurité et cachée des mains malavisées.
Adaneril savait qu'il avait d'autre intentions que celles qu'ils se plaisait à afficher et il était satisfait de cette demande, il se doutait bien que tempérament bouillonnant du chasseur servirait efficacement sa cause et que Vil'ja agirait mieux seul.
Il lui confia l'épée, et il savait que, désormais, le fils de Van'jin constituerait une menace pour les ennemis de l'Ordre et de son dirigeant et que l'épée des gardiens seraient en sécurité entre ses mains.
Les armées de la Horde étaient encore nombreuses aux alentours du fort des gardiens, et les membres de la Dernière Garde restèrent dissimulés dans cette maison pendant quelques temps.
Cependant, pour Adaneril, cela faisait déjà trop de temps que l'on attendait, il décida de mettre à exécution son plan.
Il pensait en effet que les royaumes de l'Est et Kalimdor grouillaient de la présence de la Horde, et qu'un seul continent leur permettrait de continuer leur lutte sans être gênés par ces avides de pouvoir et de richesses.
Les gardiens se mirent en route, prirent soin d’éviter les nombreux avants-postes reprouvés, avant de finalement atteindre les clairières de Tirisfal, Les grandes tours servant à amarrer les zeppelin se dressèrent au loin, les dirigeables y passaient continuellement.
L'entrée était gardée mais les gardiens agirent avec une précision et une rapidité chirurgicale, un garde fut tué par Warjun, tandis que Kay'thas abattit le second.
Ils se dépêchèrent de gravir les marches et arrivèrent à l’étage, où ils aperçurent un zeppelin qui venait d'arriver, il semblait parfaitement fonctionnel. Un combat éclata, les gobelins chargés de la sécurité de la ligne ne comptaient pas se laisser faire et l’équipage avaient les mêmes intentions.
Toutefois rien ne vaut l'habileté au combat des gardiens qui y ont voués leur vies, et les passes d'armes tournèrent bien vite en leur faveur.
L’équipage fut finalement prit en otage et les gobelins, en voyant cela, se dirent que leur salaires ne valaient pas leur vies et prirent leur jambes a leur cou.
Okari se chargea de prendre les commandes de la machinerie gobeline, et, une fois tout le monde monté, ils fuirent le plus vite qu'ils le purent.
Pour le Grand Maître, c’était le début d'une nouvelle ère.